L’IoT -Internet of Things- est l’un des principaux piliers de la transformation digitale du secteur industriel, communément nommée « Industrie 4.0 ». Depuis plusieurs années, les analystes n’ont jamais cessé de spéculer sur le potentiel de l’IoT, en promettant des déploiements massifs de capteurs, notamment dans le secteur industriel. Force est de constater néanmoins qu’en 2017, la plupart des industriels n’en sont qu’à la phase exploratoire : ils se structurent pour trouver des cas d’usage pertinents, ils prototypent et expérimentent…sans pour autant s’engager dans des déploiements conséquents.
En effet, la prudence des industriels vis-à-vis de l’IoT trouve son explication dans la longue liste des défis auxquels ils font face. Les problématiques de sécurité, la maturité et l’hétérogénéité des technologies, les aspects organisationnels et réglementaires… et d’autres questions ouvertes retardent le passage des PoC (proof of concept) aux projets industriels d’envergure.
Le cabinet Wavestone et le réseau EBG/Agrion ont publié fin novembre le livre blanc « IoT industriel : du PoC à l’industrialisation » avec l’objectif d’éclairer les industriels et leur donner des clés de lecture pour réussir le passage à l’échelle. Parmi les problématiques abordées dans le livre blanc, les briques technologiques prennent une place importante.
Le capteur, le point de départ de l’IoT
Connaître en temps réel l’intensité d’une vibration, la viscosité d’une huile ou encore la réflectance d’une surface est possible aujourd’hui. Tout est mesurable et les cas d’usage impliquant des capteurs n’ont de limite que l’imagination des métiers. Toutefois, le fait de pouvoir tout mesurer ne date pas d’hier : c’est bien de pouvoir le faire avec des instruments de très petite taille et connectables sans fil qui justifient l’explosion actuelle des capteurs dans le monde industriel.
Le marché des capteurs est en train de murir pour mieux répondre aux besoins des industriels, qui acceptent de travailler avec les start-ups dans des démarches de co-développement et de sponsoring. Un tissu de TPE/PME se structure dans les territoires, notamment à Toulouse (IoT Valley) ou à Angers (Cité des objets connectés) pour capitaliser sur les compétences nationales et se positionner sur un marché concurrentiel international.
La connectivité, le pont invisible entre les capteurs et la DSI
Le foisonnement des technologies de connectivité ne doit pas freiner les industriels dans leurs projets, y compris ceux à grande échelle, la complémentarité des technologies de connectivité à bas coût et à bas débit ne cesse d’augmenter : Elle permet une démultiplication des usages et la création de processus d’analyse inédits. L’émergence de standards industriels, comme la norme OPC-UA permettant l’interopérabilité au sein de l’usine, contribue à l’adoption de l’IoT dans les environnements industriels.
La plateforme, brique ouvrant votre SI à l’IoT et ses données
La valeur à termes de l’IoT vient du croisement des données de milliers de capteurs, et de leur intégration dans le SI de l’entreprise. Des centaines de plateformes IoT existent sur le marché avec des approches et des fonctionnalités différentes, l’enjeu des DSI est de faire le choix stratégique entre une approche horizontale, plus souple et polyvalente mais qui nécessite plus de compétence ; et une approche verticale, offrant moins de souplesse, mais répond mieux à un enjeu Time to Market plus important. Il faut s’affranchir de l’idée d’une plateforme IoT unique pour tous les besoins et faire preuve de pragmatisme dans les choix de solutions.
Pour lire le livre blanc en détail : https://fr.wavestone.com/app/uploads/2017/11/Etude-Agrion-IOT-2.pdf#page=32