Après une saison dont l’arrivée de Free Mobile fut l’apothéose, le passionnant feuilleton entre opérateurs connait à nouveau un rebondissement. Alors que la 4G concentre tous les espoirs des acteurs télécoms pour faire face à la chute des revenus voix, Bouygues Télécom porte un sévère coup d’estoc à ses concurrents grâce au refarming des fréquences.
Ainsi, sur demande de Bouygues Télécoms, l’Arcep lance en Juillet 2012 une consultation sur la possibilité de réutiliser le spectre de fréquences 2G. L’enjeu opérateur est double : déployer la 4G à moindre coût et le faire plus rapidement. Bouygues Télécom, dont la couverture en 2G est bien supérieure à celle de ses concurrents, avance son premier pion sur l’échiquier de la 4G. Orange, SFR et Free Mobile s’allient alors dans l’adversité pour tenter de faire barrage. Dans un contexte économique morose, ces derniers opposent la destruction d’emplois qui en découleraient. Et pourtant il y a quelques jours, l’Arcep remet ses conclusions et autorise Bouygues Télécom à réexploiter ses fréquences 2G à partir du 1er Octobre 2013.
Echec et mat ? Conséquence logique, le cours de bourse de l’opérateur grimpe alors que le marché est atone. Immédiatement les concurrents dénoncent une distorsion concurrentielle (encore une après l’entrée de Free…) mais l’autorité de régulation n’est pas du même avis. Le Conseil d’Etat est alors saisi. Bouygues Télécom saura-t-il naviguer en eaux troubles en évitant les embûches que ne manqueront pas de semer ses concurrents? La nouvelle saison s’annonce toute aussi passionnante que la précédente.
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