Adoptée le 10 juillet dernier, la loi Macron, est un marqueur clair de la politique industrielle volontariste du gouvernement articulée autour du programme d’industrie « du futur » qui a succédé à la « Nouvelle France Industrielle ». Dans ce cadre, le Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, fait la promotion d’une politique économique ambitieuse en faveur d’une réindustrialisation de la France via le numérique.
Faire émerger l’industrie du futur…
La partition jouée par Bercy fait également la part belle aux industries plus « traditionnelles », transformées en profondeur par le numérique. Ainsi, la « Nouvelle France Industrielle » a fait émerger 34 projets industriels et 9 solutions ont été sélectionnées pour permettre à la France de se positionner sur les grands marchés d’avenir.
- « Nouvelles ressources » vise à améliorer la valorisation des déchets et à développer une filière chimique « verte »
- « Villes durables » a pour objectifs de développer les smartgrids et d’améliorer les performances des constructions
- « Mobilité écologique » s’attaque au développement d’usages de déplacement plus écologiques
- Dans la continuité de cette idée, le projet « Transports de demain » sera mené dans l’optique de développer de nouveaux moyens de transports plus écologiques et accessibles
- « Médecine du futur », vise à développer les outils de la médecine de demain
- « l’Économie des données » a pour objectif de donner un cadre économique et réglementaire adapté au développement de cette nouvelle économie
- « Objets intelligents » vise à soutenir le développement de nouveaux objets à même d’apporter une valeur ajoutée aux entreprises et aux particuliers
- « Confiance numérique » permettra de développer une culture de la sécurité numérique
- Enfin la solution « Alimentation intelligente » vise au développement de technologies de pointe pour l’industrie agroalimentaire
Au-delà de cette sélection de projets purement industriels, le gouvernement a pris des mesures transverses ayant un impact à plus long terme.
…Grâce à une politique volontariste…
L’État renforce son dispositif en faveur du financement avec 2,5 milliards d’euros d’avantage fiscal pour les entreprises investissant dans leur outil productif au cours des 12 prochains mois et 2,1 milliards d’euros de prêts de développement supplémentaires accordés par Bpifrance aux PME et aux ETI. Cet engagement traduit une volonté de remédier à la difficulté des start-up à grandir et à devenir une entreprise de classe mondiale, par manque de ressources.
Des actions sont menées en faveur de la formation pour relever le défi de la numérisation de l’industrie et diminuer la fracture sociale au travail entre ceux qui sont formés aux nouvelles technologies et les autres.
La coopération internationale et européenne notamment est une nécessité pour faire émerger des acteurs de référence au sein du marché commun. Dans cette perspective le programme « l’industrie du futur » vise au lancement de projets européens sur ces thématiques.
Enfin pour assurer la promotion de « l’industrie du futur » un volet « concrétisation » est développé. Sont notamment prévus la mise en avant de projets vitrine ou l’organisation d’un événement sur le modèle du CeBIT à Hanovre. Ces mesures viennent en complément d’autres initiatives telles que la French Tech ou l’inauguration d’une cité de l’objet connecté à Angers.
Le lancement de ces programmes marque une volonté politique claire de résultat avec l’ambition de faire émerger une industrie numérique et numérisée forte, avec des objectifs clairs en termes de création d’emplois.
…Qui devrait porter ses fruits
En matière de politique industrielle, les gouvernements successifs ont lancés des programmes aux résultats mitigés : une étude du Trésor de 2010 montre que 2 millions d’emplois industriels ont été détruits depuis 1980 et 37 700 pour la seule année 2014.
Cette année en revanche, une reprise des recrutements devrait avoir lieu dans les secteurs innovants. Le gouvernement, en particulier Emmanuel Macron et Axelle Lemaire, fait preuve d’une volonté politique en faveur du développement des industries avec un véritable potentiel de croissance, c’est-à-dire les industries du numérique.
Pour continuer sur cette lancée, Axelle Lemaire présentera en septembre un projet de loi sur le numérique quand Emmanuel Macron en présentera un sur l’innovation. La troisième révolution industrielle est là, la France, grâce à l’action du gouvernement se porte en avant, partout, et à fond !