De la livraison aérienne de colis Amazon ou Google, aux survols illégaux de centrales nucléaires, plus un jour ne passe sans que l’on entende parler de drones.
Ces petits engins à hélices, dignes de films de science-fiction, offrent de nombreuses opportunités d’application : Originairement utilisés par l’armée, les drones permettent aujourd’hui de cartographier des paysages, de maintenir des installations ferroviaires ou, plus simplement, de filmer de superbes vues aériennes.
Surfant sur cette tendance, les « drones suiveurs » arrivent cet été sur le marché.
Drone suiveur : Définition
Un drone suiveur, ou semi-autonome, est un objet de loisir intégrant une caméra, et utilisé à des fins de photographie et de films. Cette catégorie de drone se différencie des autres aéromodèles, par l’utilisation d’une balise GPS, qui permet à l’engin de « suivre » son utilisateur. Le drone évolue ainsi de façon autonome, sans être télécommandé, et filme le sujet sous toutes ses coutures, depuis les airs.
HEXO+ et Lily, « first movers » innovants mais imparfaits
Dès son idéation , le concept du drone suiveur a fait des émules. Squadrone System, start-up française proposant le drone Hexo+, a en effet réussi le tour de force de récolter 550.000$ en trois jours seulement, sur le site de crowdfunding Kickstarter (Pour un objectif initial de 50.000$!).
Cet important capital a permis aux fondateurs d’Hexo+ de développer l’aéronef ainsi que son application mobile associée. Cette dernière offre à l’utilisateur un large panel de réglage de prise de vue : altitude, angle, proximité du drone… Une fois ces réglages renseignés, l’aéronef prend son envol et suit l’utilisateur (et son smartphone) de façon autonome.
Désormais finalisés et aptes à entrer sur le marché, les Hexo+ sont proposés au prix de 1350$ et seront expédié en septembre 2015.
Lily, le drone au design plaisant et aux yeux rieurs, est quant à lui proposé à 599$ en précommande. Ce drone waterproof suivra son utilisateur en terrains aquatiques et promets une stabilité d’image importante grâce à ses 4 hélices. Unique prérequis : garder en poche la balise GPS servant de trackeur au drone.
Toutefois, Lily comme Hexo+ présentent encore d’importants défauts :
- Premièrement, leur temps de vol est très limité : 20 minutes pour Lily et 13 minutes pour Hexo+. La batterie de ce dernier présente néanmoins l’avantage d’être amovible. Les usagers chevronnés pourront donc partir en excursion avec une seconde batterie chargée.
- Autre axe de développement: la vitesse des aéronefs. Lily et Hexo+ sont actuellement limités à 40 km/h et 70 km/h et sont donc inutilisables par les coureurs automobiles. De plus, les rayons d’actions des deux drones (limites du bluetooth et de la balise gps) sont circonscrits à 30m. Les prises de vue les plus aériennes seront donc impossibles.
- Enfin, on pourra déplorer l’absence de systèmes d’évitement d’obstacles. Un utilisateur inattentif pourra aisément détériorer son aéromodèle en forêt.
Un cadre légal contraignant
Hormis les limites techniques, il est nécessaire de rappeler les limitations instaurées par l’arrêté du 11 avril 2012 relatif à l’utilisation de l’espace aérien. Y est stipulé qu’« un télépilote doit être à tout instant en mesure de contrôler directement la trajectoire de son aéronef afin d’éviter les obstacles et les autres aéronefs ». Ainsi, les drones suiveurs semblent, pour l’instant, entraver les textes de lois mis en place.
Cependant, un probable assouplissement législatif devrait permettre la démocratisation des aéromodéles semi-autonomes, dans le respect des recommandations d’usages. (Le survol d’individu est notamment prohibé ainsi que la capture d’image en zones urbaines).
Cliquez ici pour en découvrir davantage sur les règles d’usage des drones de loisir, publiées par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.
Un marché en expansion
Malgré ces limitations, le marché des drones semi-autonomes surfe sur les thèmes très actuels de la robotique et de l’auto-promotion (comprendre « selfie »), et présente donc un formidable potentiel de développement.
Hexo+ et Lily sont déjà positionnés, mais d’autres acteurs se pressent aux portillons : Airdog, 3D Technology, ou encore Gopro et son Quadcopter, lanceront bientôt leurs drones suiveurs. Ce secteur prometteur n’est pas prêt d’arrêter de faire parler de lui.
Pas d’inquietude, les #drones sont en route.
Merci pour la bonne critique. En fait, c’était un compte de divertissement.
Assez compliqué d’avoir été agréablement agréé par vous! Soit dit en passant, comment
Pouvons-nous rester en contact?