On assiste depuis quelques semaines à une véritable guerre entre Facebook et Google. La raison ? Face à des marchés stagnants en Europe et aux États-Unis, la conquête de nouveaux territoires s’annonce vitale pour trouver des relais de croissance. Or, près de cinq milliards d’individus sur terre n’ont toujours pas accès à internet : il y a donc un marché potentiel considérable. Et face à l’équipement limité de nombreuses zones géographiques dans le monde, l’aérien apparaît comme la voie royale.
Dans les épisodes précédents…
Google lance les hostilités le 15 Juin 2013 en mettant en place le projet « Loon ». Le géant du web investit dans l’envoi de ballons gonflés à l’hélium dans la stratosphère pour relayer internet dans les zones difficilement accessibles. Facebook réplique le 21 Août 2013 en lançant une initiative menée en partenariat avec d’autres grands groupes (Nokia, Ericsson, Samsung notamment) pour simplifier les applications mobiles, développer des smartphones à bas prix et accélérer la propagation de l’accès à internet dans le monde.
En outre, Facebook donne un coup d’accélérateur fin Mars 2014 en rachetant Ascenta, fabricant d’avions solaires. L’objectif ? Intégrer les 5 ingénieurs de cette firme britannique à son tout nouveau « Connectivity Lab » pour utiliser leur expertise afin de développer des solutions aériennes.
La bataille autour de Titan Aerospace
Avant de jeter son dévolu sur Ascenta, des rumeurs couraient sur un potentiel rachat de Titan Aerospace par Facebook. Fondée en 2012, l’entreprise fabrique des drones haute altitude fonctionnant à l’énergie solaire, capables de rester en orbite pendant plusieurs mois tout en continuant à alimenter des équipements électriques. Mais c’est finalement Google qui a raflé la mise le 14 Avril dernier. La firme américaine peut ainsi disposer d’appareils plus fiables que les ballons Loon.
Pourquoi cette guerre du ciel entre les deux géants du web ?
Au-delà de leur fonction première qui est d’apporter un accès internet à des endroits sans couverture, ces drones leur permettront aussi d’affiner leurs données cartographiques (exemple : Google via son module Maps) ou encore de surveiller des phénomènes naturels. Nul doute cependant que la motivation principale des deux firmes est davantage tournée vers l’élargissement des audiences et la quête de nouvelles occasions publicitaires que vers la philanthropie. Une chose est sûre : la course à l’internet pour tous est belle et bien lancée !
Mais qui sera le grand vainqueur ? La suite au prochain épisode…