Dans la lignée des Google Glasses mais avec un look un peu moins « droïde », Google a dévoilé, jeudi 16 janvier dernier, son nouveau projet : les Smart contact lenses ; des lentilles de contact permettant de mesurer le taux de glucose dans le sang des patients diabétiques en analysant la composition de leurs larmes.
Quelle valeur ajoutée pour ces lentilles ?
Le procédé habituel de mesure du taux de glucose consiste, pour les patients, à se piquer l’extrémité du doigt plusieurs fois par jour afin d’analyser une goutte de sang. Ce procédé, qui est connu pour être contraignant, pousserait les patients à mesurer moins fréquemment leur glycémie que nécessaire, ce qui représente un risque de complications pour les organes vitaux. Afin de réduire ces risques et d’améliorer sensiblement le confort et la qualité de vie des personnes diabétiques, Google a décidé de développer une lentille de contact intelligente. En effet, celle-ci permet de mesurer le taux de glucose une fois par seconde et d’alerter les patients via un système de signaux lumineux lorsque le seuil est dépassé.
Info ou intox ?
Est-ce encore le nième projet fou que Google ne sortira jamais ? Le géant américain affirme sur son blog qu’il travaille « en ce moment avec la FDA (Food and Drug Administration) » pour homologuer ses lentilles, même s’ils ont « encore un long chemin à parcourir avant que cette technologie puisse être utilisée ».
Le prototype serait actuellement en tests cliniques dans le Google X Lab, ce même laboratoire secret qui a vu naître la Google Car (voiture sans conducteur) et les Google Glasses.
Cependant, bien que Google soit à la recherche de partenaires capables de commercialiser le projet, rien n’indique à ce stade que les Google Smart contact lenses verront réellement le jour.
L’e-santé : un nouveau fer de lance pour Google ?
Le dévoilement des Smart contact lenses intervient peu après la création de « Calico« , entreprise centrée sur la santé et le vieillissement et fondée par Larry Page (co-fondateur et PDG de Google) et Tim Cook (PDG d’Apple) en septembre 2013.
Certains y verront également un lien avec la situation personnelle de Sergueï Brin (second co-fondateur et Directeur technique de Google) qui serait potentiellement atteint de la maladie de Parkinson (une chance sur deux) et qui aurait versé 132 millions de dollars pour trouver un remède.
A ce titre, il est donc légitime de se demander dans quelle mesure ce projet ne fait pas écho à un nouveau positionnement de Google sur le marché de l’e-santé.