La pile, en voie de disparition ?
Les constructeurs d’appareils high tech l’ont bien compris, la pile est devenue une contrainte. La miniaturisation des circuits de nos objets portables quotidiens est aujourd’hui primordiale pour créer des objets pratiques, et concentrés de technologie. De ce fait, il est particulièrement difficile d’intégrer à un appareil miniature cette source d’énergie portable :
- A taille et forme fixes et incompressibles (standardisées).
- A masse quasi incompressible.
- Dont le rechargement :
- peut s’avérer long,
- nécessite l’extraction de la pile (et donc l’extinction de l’objet),
- impose la présence d’une trappe amovible.
Nous l’avons compris, c’est donc la batterie qui est aujourd’hui choisie pour alimenter les appareils high-tech mobiles car elle libère les constructeurs de la quasi-totalité de ces contraintes. Ceci dit, les piles ne sont pas amenées à disparaître pour autant. Il existe de nombreux appareils qui les utilisent encore aujourd’hui. Ils partagent les caractéristiques suivantes :
- ils sont peu mobiles,
- ils consomment peu d’énergie, afin de n’avoir à renouveler les piles que très rarement,
- leur utilisation est plus confortable en l’absence de câble d’alimentation.
Citons les célèbres télécommandes, horloges, jouets, claviers et souris sans fil ou encore les lampes de poche.
Une pile innovante …
Les piles classiques délivrent un courant dès leur fabrication, permettant de les utiliser immédiatement après achat. L’inconvénient de cela est qu’elles démarrent par la même occasion leur déchargement (aussi lent soit-il). C’est la raison pour laquelle on retrouve parfois des piles neuves datant de plusieurs années qui n’ont plus beaucoup d’énergie à fournir. L’innovation apportée par ces nouvelles piles réside dans leur mode d’activation. Il est nécessaire, avant la première utilisation, de les plonger pendant 5 minutes dans l’eau afin qu’elles s’activent et commencent à délivrer un courant (et de fait, permettre à son utilisateur de s’en servir). Tout comme les piles normales, les Aquacell ne sont pas rechargeables.
… qui met l’accent sur l’écologie
« Notre objectif est de concevoir la pile la plus propre du monde » indique fièrement le site officiel de ces piles innovantes. Pour atteindre cet objectif, l’équipe Aquacell se donne les moyens de ces ambitions :
- son processus de fabrication est audité et respectueux de l’environnement,
- sa fabrication nécessite une quantité inférieure de matière première,
- en conséquence, la masse de la pile est réduite (environ deux fois inférieure à ses homologues alcalines),
- son processus de recyclage est propre et maîtrisé.
En conclusion, celles-ci pourraient remettre en question les méthodes de fabrication des géants de l’industrie de la pile rechargeable. Le produit sera commercialisé en France au printemps 2014 et sera vendu au prix avoisinant 5€ pour 4 unités.
Un usage pour les objets connectés ?
La force de cette pile est donc de combler la forte lacune écologique de ces célèbres sources d’énergies portables. Ceci dit, elles ont autant de chances que les piles classiques de trouver leur place au service de nos objets connectés. Les contraintes intrinsèques aux piles (particulièrement la forme, la masse et la trappe d’insertion), se révéleront souvent fatales pour leur intégration à nos objets intelligents et esthétiques.
En conclusion, ces piles constituent un homologue écologique pour l’alimentation de nos objets domestiques (télécommandes, jouets, piles, lampes, horloges), mais conquerront peu nos objets et gadgets connectés. D’un certain point de vue, ceci est fort dommage ! La génération Y en témoigne, ces piles auraient été fort utiles à l’époque des Game Boy !