Les acteurs présents au CES 2014 multiplient les annonces sur les objets connectés – déjà une bonne dizaine depuis le début de semaine : de la raquette de tennis à la cocotte-minute en passant par les chaussettes, tout se connecte !
Trop de constructeurs semblent pourtant oublier une chose essentielle : un objet connecté est avant tout un objet, dont la fonction « connectée » doit être un plus, un supplément à un usage principal. Il peut devenir « insupportable » de devoir « forcément » sortir son smartphone pour changer une chaîne de télé, allumer une lampe ou connaître la température chez soi ! La connectivité doit être un plus, pour suivre ou améliorer l’usage qu’on en fait au quotidien, mais pas un frein. Les objets connectés amènent une vraie évolution des usages, pour certains c’est une vraie révolution… mais ça ne doit pas être une régression, en particulier pour les moins technophiles qui acceptent difficilement les contraintes amenées par ces objets pas assez autonomes.
La connectivité, un plus au service des usagers
Sur ce plan, les acteurs du marché s’en sortent plus au moins bien. C’est majoritairement au vert pour Withings, qui depuis longtemps l’a bien compris. Sa balance connectée affiche directement le poids – usage premier – et ensuite se connecte pour des usages plus avancés (historisation, tendance…). Même chose pour le bracelet de suivi d’activité, il ne manque que le tensiomètre !
Carton orange coté Philips avec ses ampoules connectées, qui – heureusement – fournissent bien de la lumière « par défaut » quand on les allume. Mais il manque une petite télécommande pour simplement faire varier la couleur ou l’intensité comme sur les autres lampes du même constructeur, sans passer par l’application… Carton orange également coté télécommandes connectées, en tous cas pour la plupart des modèles. Devoir déverrouiller le téléphone et lancer une application pour baisser le son de la télé est … lent, trop lent. Logitech l’a finalement compris en ajoutant une télécommande physique additionnelle à son couple borne infrarouge et application mobile.
Carton rouge en revanche pour NetAtmo et sa station météo connectée. Pourtant utilisateur et fan du produit, je trouve contraignant d’attendre le lancement de l’application et le chargement des données pour connaître la température extérieur. Cela donne presque envie d’avoir 2 stations météo, une pour le coup d’œil rapide avant de sortir dehors ou pour monter le chauffage, et l’autre pour historiser les valeurs et avoir accès à des informations avancées comme l’excellent carte partagée.
Avec tous les nouveaux usages annoncés, espérons que les acteurs prendront cette réalité en compte. C’est bien parti , il n’est pas nécessaire de déverrouiller son smartphone pour se brosser les dents avec la Kolibree !