Certains sites associent le retrait massif des cabines téléphoniques à leur arrêt de mort ou encore à la fin du service universel défini et encadré par l’ARCEP. Essayons d’y voir un peu plus clair…
Un rapide rappel sur le service universel des cabines
Les cabines téléphoniques ne sont qu’une des composantes du service universel. En effet, celui-ci regroupe :
- Le service téléphonique qui inclut le fait de pouvoir demander le raccordement d’une habitation au réseau fixe et également la fourniture du service à un tarif réduit pour certaines catégories de population
- L’annuaire universel et le service universel des renseignements qui comprend un numéro de renseignement (118 612) ainsi que la fourniture gratuite d’un annuaire imprimé pour les abonnés du service public
- La publiphonie qui consiste en l’installation et l’entretien des cabines téléphoniques ainsi que la fourniture du service à un tarif abordable.
Une activité rationalisée
Prenons le cas précis de Paris. Orange y a prévu de retirer 2390 cabines téléphoniques pour n’en garder que 40 dans les lieux publics. Principale motivation : procéder à une rationalisation. Elle lui permettra de réduire ses coûts d’entretien alors que son chiffre d’affaires pour cette activité connait une très forte diminution. En effet, les cabines téléphoniques ne connaissent plus leur succès d’antan avec 90% de fréquentation en moins entre 2000 et 2011 rapporte Le Parisien suite à un entretien avec Jean-Pierre Dicostanzo, directeur régional d’Orange. Et cette chute devrait se poursuivre dans les années à venir.
Un service universel respecté
Restons sur l’exemple de Paris : 40 cabines téléphoniques seront conservées, et plus spécifiquement 2 par arrondissement sans tenir compte des autres cabines présentes dans des lieux privés, tels que les centres commerciaux et nécessitant des coûts d’entretien moindres. Ce nombre peut paraître faible, mais il est bien en phase avec la norme définie le Code des Postes et des Communications Électroniques : 1 cabine pour les communes de moins de 1 000 habitants, 2 pour les autres.