La première partie de notre dossier sur les Wearable Technologies présentait la rencontre entre mode et technologie, pour s’orienter ensuite sur le quantified self. Mais cette tendance n’est qu’une partie des nouvelles formes de communication.
Et si la communication du futur passait par nos accessoires
Plus de 5 millions de montres connectées seront vendues à travers le monde d’ici la fin de l’année 2014 et plus de 500 000 d’ici fin 2013, selon le cabinet d’études Canalys.
Outre les montres de sport et en attendant l’hypothétique iWatch d’Apple, l’élégante Samsung Galaxy Gear et sa concurrente SmartWatch 2 de Sony occupent le terrain médiatique. Ces montres, lancées en septembre dernier, permettent aux utilisateurs de smartphones d’utiliser les fonctionnalités de communication basiques sans sortir leur mobile de leur poche : visualisation d’un appel entrant, aperçu des mails, notifications et messages provenant des réseaux sociaux… Si les deux montres tournent sous OS Androïd, l’équipementier coréen a fait le choix de fermer l’écosystème de la Gear à l’environnement Samsung (compatibilité limitée aux smartphones Galaxy et applications téléchargeables uniquement sur le Samsung Store). A contrario la SmartWatch 2 est compatible avec tous les smartphones Android et hérite des applications développées pour la première montre de Sony. Conséquence : la Smartwatch 2 de Sony profite d’un plus grand nombre d’applications et donc de fonctionnalités
Les Google Glass (archétype des Wearable Technologies), que l’on ne présente plus, devraient offrir dans un premier temps des fonctionnalités similaires. Arrivant peu à peu dans les mains des bêta-testeurs et des développeurs d’applications, elles permettent de prendre des photos, des vidéos, d’envoyer des SMS, d’effectuer des appels en visio, de passer des appels classiques, de faire des recherches sur Google, d’être guidé par la navigation assistée de Google. Elles peuvent également indiquer l’heure, la météo, afficher les titres du « NewYork Times »… Mais on est encore loin la « réalité augmentée » promise par Google dans les vidéos mises en lignes en début d’année.
Signalons que Google a déposé le 15 octobre un brevet portant sur les gestes qui permettront de contrôler les Google Glass. Le plus remarquable de ces gestes est le cœur formé avec les deux mains, interprété par les lunettes connectées comme une instruction de prendre une photo et de la stocker pour consultation ou partage ultérieurs. Google travaille également sur les mouvements des yeux et de la tête ainsi que sur la voix pour contrôler les lunettes.
Une formidable opportunité pour les PME
Dernier aspect du secteur des wearable technologies qui mérite d’être souligné : le potentiel de marché qu’il représente pour les PME et la place qu’il offre aux modèles économiques alternatifs tels le crowdfunding. En effet, contrairement à d’autres secteurs de l’industrie de la haute technologie, il reste encore vaste à explorer. Le potentiel d’innovation y est important pour les PME, tant sur le hardware que dans les applications à développer. Il suffit de voir la ribambelle de startups présentes aux deux jours de conférence du Disrupt Europe qui s’est tenu à Berlin du 26 au 29 octobre 2013. Une grande partie d’entre elles s’est lancé dans les wearable technologies en recourant au crowdfunding, ou financement participatif. C’est le cas de Kreyos, qui est sur le point de lancer sa montre connectée Meteor, après une campagne de 2 mois qui lui a permis de récolter 1,5 million de dollars, soit quinze fois plus que son objectif initial de 100 000 dollars. Face à des investisseurs en capital risque préférant souvent soutenir les projets applicatifs, le crowdfunding constitue une alternative de poids pour les entrepreneurs porteurs d’idées de produits innovants. La plateforme de financement participatif Indiegogo est ainsi devenue une référence en matière de projets d’innovation hardware.
Le secteur des wearable technologies continuera à faire parler de lui ces prochaines semaines. Notez dans vos agendas la Conférence des Wearable Technologies de Munich les 27 et 28 Janvier 2014.