Le rachat d’Instagram par Facebook pour un montant d’environ un milliard de dollars en 2012 ne laissait aucun doute quant à la monétisation à venir de la plateforme sociale photo. Sur le blog d’Instagram, il est même rappelé aux membres du réseau que la fin première de l’application est bien d’être rentable. En atteste, l’arrivée d’Emily White à la direction des opérations de la start-up. Fraichement débarquée de Facebook, elle explique au Wall Street Journal que les publicités sur la plateforme devraient faire leur apparition dans le courant de l’année prochaine.
Reste à savoir quelle politique publicitaire va être adoptée par la direction. Il ne s’agira probablement pas comme l’explique le blog du réseau de vendre à proprement parlé les photos postées par les membres du réseau social à des grandes marques. Il n’y aurait de toute façon pas grand intérêt pour ces dernières à s’approprier de telles photos.
En revanche, les marques pourraient elles envahir progressivement l’environnement d’Instagram en achetant des espaces sur le fil d’actualité de la plateforme comme cela est le cas sur Facebook. L’ergonomie simple, soignée et moderne de l’application serait alors polluée par des publicités et les fameuses suggestions qui agacent énormément la majorité des utilisateurs de Facebook. A cela s’ajoute les questions de politique de confidentialité et l’ utilisation des données personnelles des membres par la plateforme à des fins commerciales. Si Instagram promet de ne pas vendre les photos de ses membres, il n’exclut pas d’étudier les photos de profil et les comptes suivis pour suggérer des publicités…
Emily White a conscience qu’un tel modèle de publicité peut être nuisible au réseau et fortement ralentir la croissance des inscriptions au réseau. Mais elle sait également qu’un tel investissement doit un jour ou l’autre générer des profits, quitte à mécontenter certains de ces plus fervents utilisateurs.
Affaire à suivre donc…
