Quel cap pour « la voiture de demain » ?
Cela fait déjà quelques années que l’on nous parle de la « voiture de demain ». Mais qu’est-ce qui marquera la rupture et la démarquera concrètement des autres ? C’est à cette question que nous avons voulu répondre en tenant compte des changements de cap et d’orientations observés ces dernières années chez les constructeurs. Il y a quelques temps encore, on nous présentait la voiture électrique comme la « voiture de demain », l’évolution qui incarnerait le nouveau départ ou plutôt la nouvelle orientation de l’industrie automobile. Mais force est de constater que c’est loin d’être le cas. Certes de nombreux modèles ont vu le jour et verront encore le jour mais on ne peut que constater que cette perspective de la voiture du futur (meilleure source d’énergie et donc vision écologique avec l’électricité ou le gaz naturel) a laissé sa place à une toute autre thématique : celle de la connectivité. Il n‘est cependant pas question de l’abandon de la thématique de la source d’énergie (électricité/gaz naturel) mais plutôt de son relais au second plan au profit de la connectivité.
Les constructeurs et leurs partenaires travaillent à faire de la connectivité l’essence de l’automobile de demain. Cette voiture du futur, plateforme de services mobiles, est en passe de devenir une réalité que nous côtoierons bientôt. Avec les avancées en termes de traitement et de transmission de l’information, de nombreuses technologies ont vu le jour et ce n’est que le début. La connectivité peut être ici présentée comme une évolution qui se décline sous plusieurs technologies. On peut citer le NFC, le Wi-Fi direct et le Bluetooth 4.0, autant de technologies qui se banalisent.
La voiture de demain n’existe-t-elle pas déjà ?
Dans une certaine mesure, la voiture du futur existe déjà, mais dans une version bêta et incomplète. La télématique a ouvert la voie à l’idée de la connectivité dans l’industrie automobile grâce à l’implication des créateurs de solutions TIC dans ce secteur avec l’intégration continue de services mobiles dans la voiture. Les gestionnaires de communication et la réalité augmentée de plus en plus présents dans les nouveaux modèles de voiture l’illustrent bien. En effet, à l’aide d’images de synthèse projetées en affichage tête haute (et bientôt sur une bonne partie du pare-brise), le conducteur obtient une meilleure perception des éléments de son environnement notamment tout ce qui pourrait constituer un obstacle ou un danger pour sa sécurité et celle des autres, ce qui lui permet de réagir plus rapidement et surtout plus efficacement.
Un autre exemple est celui de « Eyes Free » d’Apple. Dès l’an prochain, la Chevrolet Spark, voiture du groupe General Motors, se verra équipée de «Eyes Free », une fonctionnalité basée sur l’incorporation de Siri à la voiture et qui permet au conducteur de ne pas avoir à sortir son téléphone au volant et d’éviter ainsi de détourner les yeux de la route. GM sera ainsi le premier à proposer « Eyes Free » à travers sa disponibilité dans la Spark. De nombreux autres constructeurs équiperont aussi certains de leurs modèles de cette solution, qui simplifiera considérablement la vie des conducteurs. Toutes proportions gardées, un premier pas vers la voiture connectée de demain est franchi !
Une connectivité au service de la sécurité de ses passagers
Dans l’optique d’améliorer la sécurité des voitures et aussi l’expérience au volant, les voitures sont de plus en plus équipées de nombreux capteurs (régulation de la pression des pneus, contrôle de la traction, capteur de proximité ultrasons…). Qu’ils soient avec ou sans contact, le problème de ces capteurs est que pour l’instant ils ne permettent à la voiture que de communiquer avec elle-même et non avec son environnement, en tout cas pas de manière efficiente.
Le géant Google, dont la capacité et la puissance en termes d’innovations ne sont plus à démontrer, a poussé l’exercice plus loin et se veut précurseur avec son « self-driving car project » – même si pour l’instant, la voiture ne communique qu’avec elle-même, la volonté est clairement affichée de pouvoir interpréter des signaux extérieurs.
Dans le même registre, Volvo a annoncé une technologie qui d’ici 2020 permettra à la voiture d’être entièrement autonome et d’éviter toute blessure aux passagers d’une voiture Volvo équipée de la technologie en question. La première version de cette technologie sortira en 2014 mais sera limitée à la capacité de substituer la voiture au conducteur dans un environnement de trafic autoroutier. Le conducteur pourra donc laisser le soin à la voiture de s’auto-conduire dans les embouteillages. Le concept de la voiture autonome, « anti-accident » et donc intelligente de Volvo peut donc être présenté comme la « vraie » vision des voitures du futur étant donné qu‘il est légitime et logique de penser qu’une telle voiture entièrement autonome sera avant tout une voiture connectée.
On sait déjà quelles seront les fonctionnalités de la prochaine génération de voiture, mais on ignore encore exactement l’impact qu’elles auront. Une chose est sûre : beaucoup d’espoirs sont fondés sur ces fonctionnalités. Faire de la connectivité le caractère déterminant de la « voiture de demain » est une réussite à saluer. Mais ne serait-ce pas encore mieux de faire en sorte qu’elle aille de pair avec une source d’énergie différente, plus propre et donc plus écologique ?
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