En amont des Jeux, le CIO (Comité International Olympique) avait travaillé avec Twitter pour promouvoir l’utilisation du réseau social, par exemple au travers d’un « Hub des athlètes »… Le comité ne s’y est pas trompé, il s’agit de l’évènement, par excellence, propice à l’utilisation de Twitter. Éminemment populaire, massivement diffusé et en temps réel, les JO ont en effet mobilisé les utilisateurs du réseau social, à tel point qu’ils ont saturé les réseaux téléphoniques aux alentours de certaines compétitions.
Ainsi, pendant l’épreuve de cyclisme sur route qui a vu la victoire de Bradley Wiggins, les spectateurs ont tellement utilisé Twitter qu’ils ont surchargé le réseau et perturbé la transmission d’informations aux journalistes et organisateurs. En effet, chaque cycliste est équipé d’une puce GPS qui transmet sa position par réseau cellulaire. L’engorgement du réseau a privé les commentateurs d’informations précieuses, les obligeant à improviser, par exemple en utilisant leur montre pour estimer les temps de parcours.
Cette mésaventure n’est pas qu’une simple anecdote. Elle illustre à la fois l’engouement généré par Twitter lors de ce type d’évènement mondial, mais également l’enjeu de taille que représente l’engorgement des réseaux mobiles pour les opérateurs lors d’évènements sportifs. Ces derniers s’étaient pourtant préparés à une surcharge sur leurs infrastructures. O2 par exemple, a investi $78 million cette année pour étendre son réseau cellulaire et déployer des hotspots Wifi. De même, un représentant des opérateurs et diffuseurs des JO anticipait que la demande sur les réseaux téléphoniques serait équivalente à 4 mariages royaux par jour pendant 17 jours consécutifs » ! Enfin, les opérateurs avaient déployé des émetteurs mobiles sur 17 sites hébergeant des compétitions. Les jours à venir diront si ces émetteurs mobiles (des COWs -Cell on Wheels- et COLTs -Cell on Light Trucks-) suffiront à contenir la fièvre sociale des spectateurs de JO.