“If I had to guess, social commerce is the next area to really blow up “, c’est ce qu’a déclaré le jeune patron et fondateur du réseau social aux 800 millions de membres : Facebook. M. Zuckerberg, entrepreneur visionnaire, avait annoncé en 2010 que le e-commerce serait encore plus social et plus important ces prochaines années. Vision également partagée par le fondateur de Groupon qui a déclaré dernièrement que la taille de ce marché sera équivalent à toutes les tables inoccupées dans les restaurants. Un potentiel que les analystes du cabinet Forrester estiment à 15 milliards de dollars d’ici à 2015. En France, les avis sont plus mitigés. Julien Cordoniou, Directeur des partenariats chez Facebook Europe, pense qu’il ne faut pas se focaliser sur les « F-store » (boutique Facebook) mais garder en tête l’intérêt que représente le réseau social en termes d’apport de trafic pour un site internet.
L’arrivée du F-commerce
Au pays de l’oncle Sam, ce sujet de F-commerce date de fin 2009 – début 2010. Les bloggeurs influents et les spécialistes le définissent comme la rencontre du e-commerce et des interactions sociales au sein de Facebook. Mais c’est véritablement fin 2010 que le sujet a pris de l’ampleur. C’est d’ailleurs à cette époque que le cabinet Altimeter a jeté un premier pavé dans la mare avec son article « Has F-commerce arrived ? ». En France, une poignée d’experts et bloggeurs commencent à se pencher sur le sujet, mais il reste un serpent de mer pour la plupart des professionnels du secteur et, a fortiori, pour l’internaute lambda. Aujourd’hui, ce thème de F-commerce est de plus en plus cité lorsqu’on parle de e-commerce, en raison notamment du poids croissant de ce dernier dans le commerce et la vente de produits et de services en général.
Faites vos emplettes sur Facebook et entre amis
Avec le F-commerce, les internautes font désormais leurs emplettes directement depuis la page fan d’une marque ou d’une enseigne. Les clients ont accès au catalogue de produits et peuvent, selon le niveau d’intégration de la boutique, procéder au paiement au sein de Facebook. Dans le cas d’une intégration partielle, le client est redirigé vers le site internet du commerçant pour finaliser son achat. Pour les internautes, c’est une nouvelle façon de faire leurs courses en ligne, avec notamment la possibilité de voir ce que leurs amis ont acheté, les prix, les noms des sites fréquentés, leurs avis…
Une offre pléthorique de solutions clés en main
Aujourd’hui, de nombreuses solutions clés en main existent et permettent aux commerçants d’installer rapidement leur boutique Facebook. C’est ce que propose par exemple le service américain Payvment. Le leader du marché compte aujourd’hui plus de 100 000 commerçants et vient tout juste de franchir la barre symbolique du million de « shoppers » (déc. 2011). Son concurrent Shop Tab se targue quant à lui d’avoir des clients dans une cinquantaine de pays, qui utilisent 35 devises différentes. En France, le marché est moins important ; seules quelques agences proposent des solutions de F-commerce. C’est le cas par exemple de la solution Boosket shops, graphOshop de l’agence 909c, Pepita de l’agence Nexway ou encore la solution TransformR de Nurun. À noter que ces agences ne proposent pas tout à fait les mêmes solutions mais promettent néanmoins aux e-commerçants de mettre en place facilement leur vitrine de produits sur Facebook.
Un océan d’opportunités pour les commerçants
Pour les commerçants, ce carrefour d’audience que représente Facebook est une opportunité de promouvoir leurs produits auprès de millions de clients potentiels, et de profiter de l’effet viral des plugins sociaux tels que le bouton « Like », « Send » ou encore le module « Activity feed » qui démultiplient la diffusion des informations liées aux activités des membres et de leurs interactions au sein et hors de la plate-forme. Par ailleurs, c’est aussi une opportunité de générer un trafic important vers le site internet du commerçant, et d’initier une stratégie de social CRM (gestion de la relation client via les médias sociaux). Sur le long terme, le F-commerce sera une opportunité pour les e-commerçants de réaliser des ventes additionnelles significatives si le marché décolle comme prévu. Les premiers entrants auront certes des plâtres à essuyer mais il y aura aussi des avantages pour les commerçants qui auront passé le cap de cette courbe d’apprentissage. C’est précisément ici que l’avantage concurrentiel peut se faire, et l’écart se creuser.
Entre évolution et révolution
Nous sommes passés du commerce traditionnel au commerce en ligne ; Avec le F-commerce, nous allons vers le commerce social, ce que nos amis outre atlantique appellent le « social commerce ». S’il est vrai que le commerce en ligne est depuis longtemps social, avec notamment la présence de sites communautaires et d’avis consommateurs (exemple : Ciao.fr), le F-commerce apporte son lot de nouveautés. C’est une simple évolution dans la mesure où l’avant F-commerce permettait déjà les interactions sociales entre les cyberacheteurs. C’est une révolution dans la mesure où de nouveaux usages clients voient le jour ; et que le F-commerce devient une nouvelle discipline pour les professionnels du marketing. La place du F-commerce repose donc autant sur les agences de e-marketing et sur leurs capacités à apporter des solutions innovantes dans cet univers ultra-social que sur l’adoption du F-commerce par les internautes et de leur enthousiasme pour un achat toujours plus social et connecté.
Instructif.
Les avis et surtout les analyses sont quand même très partagés sur le F-Commerce. J’ai noté plusieurs articles récents (2012) qui font état de septicisme par rapport à l’engouement de l’an passé.
http://www.fashion-dailynews.com/distribution/…
http://www.ecommercemag.fr/Breves/Le-f-commerce-remis-en-cause-apres-plusieurs-fermetures-de-boutiques-44529.htm
http://pandodaily.com/2012/02/22/brands-give-facebook-f-commerce-an-f/
http://www.info-ecommerce.fr/3325/le-f-commerce-est-utile-et-necessaire-mais-ce-n%E2%80%99est-pas-l%E2%80%99avenir-du-e-commerce
La réponse dans la partie 2 de l’article ?
Clément