La semaine dernière, l’Arcep a donné son calendrier prévisionnel et rappelé les modalités d’attribution des licences 4G.
Jean-Ludovic Silicani, son président, a ainsi rappelé vendredi lors d’une conférence de presse les éléments suivants :
- La procédure sera lancée au mois de mai prochain,
- L’ attribution des licences pourra être réalisée dès la fin de l’année,
- La fourniture de ces licences doit rapporter 2 milliards à l’état français.
Il s’agit bien de la procédure d’attribution des lots (de fréquence) de 2,6 gigahertz et 800 megahertz que les opérateurs se préparent à devoir acheter à prix d’or.
Aujourd’hui, Free par la voix de Xavier Niel et dans la foulée de Bouygues Telecom, s’est une nouvelle fois élevé contre ces modalités qui risquent de conduire à « une préemption du spectre par les opérateurs les plus riches »… comprendre « par Orange« .
Le Conseil d’Etat a pourtant récemment oeuvré pour maintenir des prix de licence raisonnables. Le 15 mars dernier, saisi par Eric Besson lui-même, le Conseil d’Etat avait fait de la couverture de la population LE critère de sélection des candidats contre la position du gouvernement visant à augmenter le prix unitaire des licences (mais à réduire les objectifs de couverture des candidats, et donc leurs investissements réseau).
Cet avis pourtant prometteur ne semble pas suffire aux troisième et futur-quatrième opérateurs pour lesquels la pilule 4G semble décidément bien difficile à passer….
Derrière opérateurs les plus riches, je pense que l’on peut inclure également SFR, voire Bouygues Telecom.
En effet, le gouvernement prévoirait une clause empêchant un seul opérateur d’emporter plus de 60 % du spectre. Deux opérateurs seraient donc au minimum nécessaires pour préempter l’ensemble des licences.