Les opérateurs, acteurs naturels du Cloud computing

Le Cloud computing, c’est quoi ?

Vous avez raté les derniers épisodes sur le Cloud computing ? Pas de panique, les offreurs de solutions que sont Salesforce ou Microsoft vous proposent un rappel : The Power of Cloud Computing.


ou encore To The Cloud :

Véritable transformation du SI, l’« informatique dans les nuages » s’accompagne de nouveaux besoins, nouvelles pratiques et d’un nouveau modèle économique. A l’ère des investissements lourds en Datacenter et infrastructures succèderont les services hébergés, facturés à l’usage.

Les offres Cloud du marché IT  couvrent l’ensemble des modèles de services Cloud : IaaS (Infrastructure as a Service), PaaS (Platform as a Service) et SaaS (Software as a Service).

Aussi, on retrouve sous la bannière du Cloud des acteurs allant de l’éditeur de logiciels à l’acteur issu du monde de l’e-business en passant par l’expert en solutions de virtualisation….ou l’opérateur de Télécoms.

Que font les opérateurs télécom dans les nuages ?

Pour déployer l’ensemble des services Cloud, la base est indispensable ; et cette base, c’est l’IaaS – les infrastructures…

Experts dans la conception, la production et l’exploitation de solutions de communications entreprises, les opérateurs ont donc une carte à jouer.

Certains opérateurs proposent déjà des offres Cloud, à base de solutions de virtualisation d’infrastructure et d’accès réseaux à la carte / à la demande. C’est le cas de Verizon Business avec CaaS (Computer as a Service)  et de l’offre Flexible Computing d’Orange business Service, déclinée en version premium depuis Décembre 2010. SFR a de son côté lancé en France une offre Infrastructure SI à la Demande le 30 juin dernier. L’opérateur s’est pour cela allié à HP qui fournit l’expertise Infrastructure manquant à l’opérateur. 

Des atouts indéniables

Les opérateurs de télécoms bénéficient d’une notoriété et d’un capital confiance inégalés dans le monde des solutions et services informatiques. Par ailleurs, alors que sécurité et  dépendance au réseau sont évoqués comme des freins majeurs, ils y offrent des réponses concrètes.

– Sécurité : les opérateurs proposent des solutions d’interconnexion d’utilisateurs, de sites ou d’infrastructures sécurisés depuis plusieurs années.

– Dépendance au réseau : les opérateurs exploitent des solutions Très Haut Débit de moins en moins chères, avec une disponibilité bien souvent garantie à 100% et des engagements de niveaux de service associés.

Ils disposent en outre d’avantages concurrentiels établis sur ce marché (clientèle mixte entreprises et grand public, expertise en infrastructure et réseau, couverture globale et capacité d’intervention IT locale) et sont rodés au modèle économique de facturation à l’usage, caractéristique du Cloud.

Un positionnement appelé à évoluer

Le positionnement des principaux offreurs du marché se veut de plus en plus « généraliste ». Après avoir capitalisé sur leurs cœurs de métier respectifs (édition, gestion d’infrastructures, réseau) ils cherchent à élargir l’empreinte de leurs offres.

Pour les opérateurs notamment, cela passe par des alliances stratégiques avec les offreurs actifs sur les autres couches de la pyramide. Par exemple, Orange Business Services s’allie à Microsoft pour intégrer des solutions de messagerie et de collaboration de la plate-forme Microsoft Office 365, hébergée dans le Cloud. Dans ce cas, l’opérateur global qu’est France-Télécom Orange, met également à profit son savoir faire et ses ressources disponibles dans l’intégration de solutions informatiques.

Quelles perspectives ?

Le marché du Cloud n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts, mais il dispose d’un potentiel de croissance fort que dénotent les investissements consentis sur le sujet et les premiers bilans économiques.

On ne compte plus les parallèles pour évoquer cette croissance attendue, par exemple avec la VoIP, un marché aujourd’hui mature et au cœur de la sratégie des opérateurs de télécoms.

Selon la plupart des acteurs du Cloud que j’ai pu rencontrer, ce marché représenterait 50% du marché total de l’IT dans le monde à horizon 5 ans. Ce palier de 50% demeurera la limite « physique » de développement du Cloud, tout l’IT n’ayant pas vocation à « basculer ».

Pour les analystes il devrait peser en 2015 dans le monde, entre 200 Mrd$ et 500 Mrd$. Le marché Français pourrait être estimé entre 10Mrd€ et 20Mrd€ cette même année (estimation Solucom).

Il y a fort à parier que Stéphane Richard, Directeur Général du groupe France Télécom, avait ces chiffres en tête en l’identifiant comme levier de croissance clé dans le cadre du plan stratégique « conquêtes 2015 ». Chiffres qui vont avec la certitude que les opérateurs disposent des atouts pour qu’une part importante du gâteau leur revienne d’ici 2015.

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